Day 437
English
There is a large bunker, Regelbau type 625, on the Clingendael estate, near Wassenaar. Sharp corners in the concrete surfaces. A killing machine from times gone by, disguised as an abstract work of art that is ahead of its time. This area is regarded as having been the most heavily defended part of the Netherlands during the Second World War. The bunker in question was one of four in the immediate vicinity of the headquarters of Arthur Seyss-Inquart, the Reich Commissioner for the occupied Netherlands, and after the war he was sentenced to death, partly due to his involvement in the horrors to which the Dutch were exposed under his regime.
Concerned about an invasion from the sea, he later moved to Apeldoorn.In the end, the Allies came over land, from the south.The deeper we dig ourselves in against the danger we fear, the more we stand still in a world that continues to grow around us, in order to attack us in the end anyway. Even if it is only through our own appearance in the mirror.
It is high summer. The leaves on the trees are green and the sun is shining brightly in the sky on this particular day. It is a visual chaos with brightly lit leaves alternating with dark shadows into which every detail disappears. The use of enormous umbrellas fails to provide a solution; the stage is too big to be able to illuminate it properly. A cloud that moves in front of the sun now and then saves the situation
French
Le domaine de Clingendael, près de Wassenaar, abrite un grand bunker de type Regelbau 625, tout en angles saillants et dalles de béton. Une machine à tuer d’un autre temps, transformée en œuvre d’art abstraite et avant-gardiste. Cette zone était considérée comme la plus sûre des Pays-Bas pendant la Seconde Guerre mondiale. Le bunker en question était l’un des quatre situés à proximité immédiate du quartier général d’Arthur Seyss-Inquart, commissaire du Reich pour les Pays-Bas occupés, qui fut condamné à mort après la guerre, notamment en raison de son implication dans les atrocités perpétrées à l’encontre des Néerlandais sous le régime nazi.
Craignant une invasion par la mer, il s’était ensuite installé à Apeldoorn. En fin de compte, les Alliés sont arrivés par la route, depuis le sud. Plus nous cédons à la panique, plus nous demeurons immobiles dans un monde qui continue à se transformer, avant de finalement nous laisser submerger. Même si ce n’est que par notre propre reflet dans le miroir.
On est au cœur de l’été. Le feuillage des arbres est bien vert, et le soleil haut dans le ciel. C’est un véritable chaos visuel : des feuilles étincelantes alternent avec des ombres auxquelles aucun détail ne résiste. L’utilisation d’immenses parapluies ne nous apporte pas le moindre secours ; le site est trop grand pour être éclairé correctement. Un nuage qui voile furtivement l’éclat du soleil nous offre un répit bienvenu.