Day 26

English

Not far from the abri des quatre cheminées, an unpaved road full of stones and potholes leads past densely wooded slopes towards the top of the hill.  Once at the top, a big clearing awaits, and the Froideterre Bunker.   Part of the bunker, that is largely covered by earth, is visible on the right-hand side.  The whole area is freely accessible.  It is clearly apparent from the enormous craters that are conspicuous when you stand on top of the bunker that this area was heavily shelled.

Towards the north-west, the warm sand-coloured tints of the reeds stand out, together with the white accents of the bark of birch trees.  From the roof, I follow a narrow path past a few small gun turrets towards the more southerly part of the complex.  The concrete roof is exposed here, as are the sides where bomb blasts have pushed the earth away.  Seen from the roof, the whole area looks like an enormous black colossus from space.  And yet it doesn’t look at all out of place.  The earth seems to be embracing the concrete, absorbing it into itself.  You can almost make out the wings of a futuristic colossus somewhere in the sharp corners.

The fortification was built of brick in 1887-1888 but was reinforced in the period 1902-1904 with four concrete blocks, each placed about 30 to 40 metres apart.  Existence in the bunker is sometimes described as that of hunted rats in an eternal darkness, living from the air that was musty, filled with dust from explosions, and poisoned by gases seeping inside through the chinks.  Sleep was impossible because of the noise of incessant bombardments with grenades and the screaming of the wounded who were accommodated here temporarily.

It is not actually possible to really visualise how horrific it must have been.Moreover, it is particularly peaceful on top of this bunker. Not a soul to be seen. The absence of the constant pulse of city life. The palette of beautifully soft colours. I would like to crawl somewhere into one of these craters myself and sleep beneath this blanket of calm until I feel safe again

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French

Non loin de l’abri des quatre cheminées, un chemin de terre parsemé de graviers et de nids-de-poule serpente le long de pentes densément boisées jusqu’au sommet d’une colline. Une fois en haut, il débouche sur une vaste clairière dans laquelle se trouve le bunker Froideterre. Une partie du bunker est visible sur la droite, en grande partie recouverte de terre. L’ensemble de la zone est librement accessible. Les énormes cratères visibles depuis le sommet du bunker témoignent des lourds bombardements qu’a subis le secteur.

Au nord-ouest, ce sont les teintes chaudes et sablonneuses des roseaux et l’éclat blanc de l’écorce des bouleaux qui attirent le regard. Depuis le toit, je suis un chemin étroit qui longe quelques petites tourelles d’artillerie jusqu’à la partie la plus au sud du complexe. On aperçoit alors le toit en béton, tout comme les côtés où les explosions de bombes ont entaillé la terre. Vu du toit, l’ensemble fait penser à un colosse noir tout droit venu de l’espace. Et pourtant, il est parfaitement à sa place. La terre semble embrasser le béton, l’absorber. Les angles saillants dessinent presque les ailes d’un monstre futuriste.

Cette fortification en briques a été construite en 1887-1888, avant d’être renforcée entre 1902 et 1904 par quatre blocs de béton, espacés de 30 à 40 mètres. On a dit de ceux qui ont vécu dans le bunker qu’ils étaient comme des rats traqués dans une obscurité perpétuelle, respirant un air vicié rempli de la poussière des explosions et empoisonné par les gaz s’infiltrant par les fissures. Le sommeil y était impossible en raison du bruit des bombardements incessants et des cris des blessés qui y séjournaient.

Il est en fait impossible d’imaginer cette horreur. De plus, tout est si paisible au sommet de ce bunker. Il n’y a pas âme qui vive. Rien qui évoque la frénésie constante de la vie urbaine. Une palette de couleurs merveilleusement douces. D’une certaine manière, j’aimerais moi-même me glisser dans l’un de ces cratères et dormir sous cette couverture ouatée jusqu’à ce que je retrouve un sentiment de sécurité.

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